Nous naissons avec
la capacité d’apprendre comment rêver, et les humains qui nous précèdent nous apprennent à le faire de la façon dont rêve la société.
Le rêve de la planète a tellement de règles que lorsqu’un nouvel être humain naît, on capte son attention et on introduit ces règles dans son esprit.
Le rêve de la planète se sert de papa et maman, des écoles et de la religion pour nous enseigner comment rêver.
L’attention est la capacité à être sélectif
et à se concentrer exclusivement sur ce que l’on veut percevoir.
Nous sommes capables de percevoir des millions de choses simultanément, mais en utilisant notre attention, nous pouvons maintenir ce que nous voulons au premier plan de notre conscience.
Les adultes qui nous entouraient, lorsque nous étions enfants, ont donc capté notre attention et introduit des informations dans nos esprits par la répétition. C’est ainsi que nous avons appris tout ce que nous savons.
En nous servant de notre attention, nous avons assimilé toute une réalité, tout un rêve. Nous avons appris comment nous comporter en société
: Que croire et ne pas croire ; ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas ; ce qui est bon et ce qui est mauvais ; ce qui est beau et ce qui est laid ; ce qui est juste et ce qui est faux.
Enfants,
nous n’avons pas eu la possibilité de choisir nos croyances, mais nous avons donné
notre accord à
l’information
qui nous était transmise sur le rêve de la planète.
La seule façon de conserver de l’information, c’est d’être d’accord avec elle.
Voilà comment on apprend quand on est enfant. Nous croyons tout ce que les adultes nous disent. Nous sommes d’accord avec eux, et notre foi est si forte que
le système de croyances contrôle tout le rêve de notre vie.
Le rêve de la planète nous enseigne comment être des humains. Nous avons un concept de ce qu’est la « femme » et un de ce qu’est « homme ».
Et nous apprenons aussi à juger
: Nous nous jugeons nous-mêmes, nous jugeons les autres.
Chaque fois que nous enfreignions les règles, nous étions punis ; lorsque nous les respections, on nous récompensait. Nous avons donc eu besoin de capter l’attention des autres pour obtenir cette récompense.
Ayant peur d’être puni et peur de ne pas être récompensé,
nous nous sommes mis a prétendre entre qui nous n’étions pas, juste pour faire plaisir aux autres, juste pour paraître assez bien a leurs yeux. Alors nous avons commencé à
jouer des rôles. Nous prétendions être autres que nous n’étions, par
peur d’être rejetés.
Cette peur est ensuite devenue celle de ne pas être comme il faut, assez bon. Au bout du compte, nous sommes devenus quelqu’un d’autre que nous-mêmes
: Des copies des croyances de maman, des croyances de papa, des croyances de la société et de la religion.
Nous sommes si bien
dressés que nous devenons nos propres dresseurs. Nous pouvons désormais nous domestiquer nous-mêmes selon
le même système de croyances que l’on nous a inculqué,
en utilisant le même processus de
punition et de
récompense.
Ce système de croyances est comme un
Livre de la Loi qui dirige notre esprit. Tout ce qui se trouve dans ce Livre de la Loi est
notre vérité, sans l’ombre d’un doute.
Tous nos jugements se fondent sur lui, même s’ils vont à l’encontre
de notre propre nature intérieure. Un par un, tous les accords que nous concluons s’ajoutent au Livre de la Loi puis dirigent notre vie.
Une part de notre esprit juge toute chose et chacun, y compris le temps, le chien, le chat : Tout. Tout est soumis à la tyrannie de ce Juge.
Une autre part de nous-mêmes reçoit ces jugements : On l’appelle la Victime. La Victime subit la réprimande, la culpabilité et la honte. C’est cette partie de nous qui dit :
« Pauvre de moi, je ne suis pas assez bon, je ne suis pas assez intelligent, je ne suis pas assez beau, je ne mérite pas d’amour. Pauvre de moi ». Le Juge est d’accord et dit:
« Oui, tu n’es pas assez bon ».
Et tout cela découle d’un système de croyances auquel nous n’avons jamais choisi de croire. Ces croyances sont d’ailleurs si fortes que même des années plus tard, lorsqu’on découvre de nouveaux concepts et qu’on essaye de prendre ses propres décisions, on réalise qu’elles contrôlent toujours notre vie.
Tout ce qui remet en question vos croyances
provoque un sentiment d’insécurité. Voilà pourquoi il faut beaucoup de courage pour remettre en question ses propres croyances.
Car même si on ne les a pas choisies, il est néanmoins vrai qu’on leur a donné notre accord.
Le Juge a tort parce que le système de croyances, le Livre de la Loi, est faux. Le rêve tout entier se fonde sur une loi fausse.
Quatre-vingt-quinze pour cent des croyances que nous avons gravées dans notre mémoire ne sont que des
mensonges, et
nous souffrons de croire ces mensonges.
Dans le rêve de la planète,
il semble normal que les humains souffrent, qu’ils vivent dans la peur et provoquent des drames émotionnels. Ce rêve n’est pas agréable ; c’est un rêve de violence, de peur, de guerre, un rêve d’injustice.
Chaque être humain a son propre rêve personnel
et, comme celui de la société, il est généralement régi par la peur. On apprend à rêver l’enfer dans sa propre existence, dans son rêve personnel.
Les mêmes peurs se manifestent de façon différentes chez chacun, bien entendu, mais nous ressentons tous de la colère, de la jalousie, de la haine, de l’envie, et d’autres émotions négatives.
Il est possible d’avoir de beaux rêves.
Toute l’humanité est à la recherche de la vérité, de la justice et de la beauté. Nous ne cessons de chercher et chercher, alors que tout est déjà en nous.
Il n’y a aucune vérité à trouver.
Où que nous nous regardions, tout ce que nous voyons est la vérité, mais les accords que nous avons conclus et les croyances que nous entretenons nous privent d’yeux pour la voir.
Nous ne voyons pas la vérité, parce que nous sommes aveugles, en raison des fausses croyances encombrant notre esprit.
Nous avons besoin d’avoir raison
et de donner tort aux autres. Nous avons confiance en nos croyances et celles-ci nous condamnent à souffrir.
C’est comme si vous viviez au beau milieu d’un brouillard,
un brouillard qui n’est même pas réel, qui n’est qu’un rêve,
votre rêve de vie personnel, ce que vous croyez, tous les concepts concernant qui vous êtes, tous les accords que vous avez passé avec autrui, avec vous-même.
Votre esprit tout entier est un brouillard que les Toltèques appellent un
mitote (prononcez mi-to-té). Votre esprit est un rêve dans lequel des milliers de personnes parlent en même temps, et personne ne comprend personne.
Telle est la condition de l’esprit humain : Un grand mitote, à cause duquel il vous est impossible de voir qui vous êtes vraiment.
En Inde, on appelle le
mitote maya, ce qui signifie
illusion.
Tout ce que vous croyez à propos de vous-même et du monde, tous les
concepts et les
programmes que vous avez en tête, tout cela est mitote.
C’est pour cela que les humains résistent à la vie. Être vivant est leur plus grande peur. Ce n’est pas la mort, mais le risque d’être vivant et d’exprimer qui l’on est vraiment qui suscite la peur la plus importante.
Être simplement soi-même, voilà ce que l’on redoute le plus. Nous avons appris à vivre en nous efforçant de satisfaire les besoins d’autrui, à vivre en fonction du point de vue des autres, de peur de ne pas être accepté et de ne pas être assez bien à leurs yeux.
Au cours du processus de domestication, on élabore une image de ce qu’est la perfection
afin d’essayer d’être toujours comme il faut.
On créé une image de ce que l’on devrait être pour être accepté par tout le monde. En particulier, nous nous efforçons de plaire à ceux qui nous aiment.
En essayant d’être comme il faut à leurs yeux, on construit cette image de perfection à laquelle il est impossible de se conformer. Nous avons crée cette image, mais elle n’est pas réelle. Nous ne serons donc jamais parfaits, de ce point de vue là.
N’étant pas parfaits, nous nous rejetons.
Le degré de rejet de soi dépend de l’efficacité avec laquelle les adultes ont réussi à détruire notre intégrité.
Nous somme incapables de nous pardonner de ne pas être tels que nous le souhaitons, ou plutôt tels que nous croyons devoir être. Nous ne nous pardonnons pas de n’être pas parfaits.
Nous savons que nous ne sommes pas comme nous croyons devoir être, aussi nous sentons-nous faux, frustrés, malhonnêtes.
Nous essayons de nous dissimuler, en prétendant être qui nous ne sommes pas.
Résultat
:
Nous manquons d’authenticité et
nous portons des masques sociaux pour éviter que les autres le remarquent. Nous avons une telle peur qu’on découvre que nous ne sommes pas
qui nous prétendons être.
Naturellement, nous jugeons aussi les autres d’après notre idée de la perfection, et bien entendu ceux-ci déçoivent toujours nos attentes.
Les humains se punissent indéfiniment, à défaut d’être ce qu’ils croient devoir être. Ils se maltraitent constamment, et se servent aussi des autres pour se faire du mal. Mais personne ne nous maltraite plus que nous-mêmes, car ce sont le Juge, la Victime
et le système de croyances
qui nous poussent à agir ainsi.
La manière dont on se juge est la plus sévère qui soit.
Au cours de toute existence, personne ne vous a jamais davantage maltraité que vous-même. Et les limites que vous mettez à vos propres mauvais traitements envers vous-même sont exactement celles que vous tolérez de la part d’autrui.
On a besoin d’être accepté en aimé par autrui, mais on est incapable de
s’accepter
et de s’aimer soi-même. Plus on a d’amour propre, moins on se maltraite.
Se maltraiter provient d’un rejet de soi, celui-ci résultant d’une image de la perfection
à laquelle il est impossible de se conformer.
L’idée qu’on se fait de la perfection
est la raison du rejet de soi-même
; c’est à cause d’elle qu’on ne s’accepte pas tel qu’on est, ni les autres tels qu’ils sont.
Vous avez conclu des milliers d’accords avec vous même, avec les autres, avec le rêve de votre vie, avec la société, avec vos parents, votre conjoint, vos, enfants. Mais les plus importants sont ceux que
vous avez passés avec vous-mêmes. Au moyen de ces accords, vous vous dites qui vous êtes, ce que vous sentez, ce que vous croyez, et comment vous comporter.
Le résultat est ce que vous appelez votre personnalité.
Un seul de ces accords ne pose guère problème, mais nombreux sont ceux qui vous font souffrir et échouer dans la vie.
Si vous voulez connaître une existence faite de
joie et de
plénitude, il vous faut
trouver
le courage de rompre ceux de vos accords qui sont fondés sur la
peur, et
revendiquer votre pouvoir personnel.
Les accords dérivés de la peur nous font dépenser énormément d’énergie, tandis que ceux découlant de l’amour
nous aident à conserver cette énergie
et même à en avoir davantage.